La référence spatiale d’un jeu de données géographiques est composée des éléments suivants :
- un système de coordonnées qui est constitué d’une projection cartographique et d’un datum,
- une résolution XY et, facultativement, une résolution et un domaine M et Z,
- des tolérances XY et, facultativement, des tolérances M et Z.
Ces propriétés de référence spatiale peuvent avoir un impact significatif sur les performances et les résultats générés par un outil de géotraitement.
- Lorsqu’un outil de géotraitement crée des données en sortie, une référence spatiale doit être affectée au jeu de données nouvellement créé.
- Lorsqu’un outil de géotraitement traite des entités provenant de plusieurs classes d’entités (l’outil Intersect (Intersecter), par exemple) ou de plusieurs rasters (l’outil Weighted Overlay (Superposition pondérée), par exemple), les données doivent être importées dans une référence spatiale commune pour calculer des relations entre les contenus des deux jeux de données.
La référence spatiale du jeu de données en sortie et la référence spatiale dans laquelle se produit le traitement sont une seule et même référence spatiale. Une autre façon de l’exprimer est que les outils traitent toujours les données dans la référence spatiale du jeu de données en sortie.
Quelle est la référence spatiale en sortie par défaut ?
Les outils de géotraitement déterminent la référence spatiale en sortie en s’appuyant sur la logique suivante :
- Si la sortie se trouve dans un jeu de données d’entités, les propriétés de référence spatiale du jeu de données d’entités sont utilisées.
- Si la sortie est un jeu de données géographiques autonome (ne se trouvant pas dans un jeu de classes d’entités), les propriétés de référence spatiale sont les mêmes que celles du jeu de données géographiques en entrée.
- Si les données en entrée sont une couche dans un affichage, cette référence spatiale de la source de données de la couche est utilisée.
- Si les données en entrée sont une liste de jeux de données (par exemple, l’outil Intersecter), la référence spatiale du premier jeu de données en entrée est utilisée.
- Si l’outil n’a pas de jeu de données en entrée (Create Feature Class (Créer une classe d’entités) et Create Feature Dataset (Créer un jeu de données d’entités), par exemple), il est particulièrement important de choisir un système de coordonnées afin que le reste des propriétés de référence spatiale (telles que la résolution et la tolérance XY) soit calculé par l’outil.
Procédure de remplacement des propriétés de la référence spatiale par défaut
Les environnements de géotraitement ci-dessous peuvent être utilisés pour remplacer les propriétés de référence spatiale en sortie par défaut suivantes. Si la sortie se trouve dans un jeu de classes d’entités, le système de coordonnées, ainsi que les propriétés XY et Z (sauf la gestion de Z) sont toujours ceux du jeu de classes d’entités.
- Système de coordonnées en sortie
- Tolérance XY
- Tolérance Z
- Résolution XY
- Domaine XY en sortie
- Valeur Z en sortie par défaut
- Valeurs Z en sortie
- Résolution Z
- Domaine Z en sortie
Héritage :
L’environnement XY Domain (Domaine XY) est utilisé uniquement pour la sortie dans une géodatabase créée avant la version 9.3.
Les environnements suivants peuvent être utilisés, que la sortie soit autonome ou qu’elle se trouve dans un jeu de classes d’entités :
Pour la sortie du fichier en sortie reportez-vous à la rubrique Remarques concernant le géotraitement pour la sortie de fichiers de formes.
Outils à entrées multiples – le système de coordonnées affecte les performances des outils
Les outils de géotraitement qui acceptent plusieurs entrées, tels que les outils de la boîtes à outils Analyse ou de la boîte à outils Spatial Analyst, nécessitent que toutes les entités ou les rasters soient dans un système de coordonnées commun pour calculer les relations spatiales. Prenons l’exemple de l’outil Intersect (Intersecter), qui calcule l’intersection géométrique de plusieurs classes d’entités. Supposons que cinq classes d’entités soient spécifiées comme données en entrée ; la première possède un système de coordonnées UTM et les autres un système de coordonnées Albers. La première classe d'entités étant en coordonnées UTM, les entités des quatre autres classes d'entités sont projetées d'Albers à UTM par l'outil Intersecter avant qu'il les traite. La projection de ces jeux de données peut réduire considérablement les performances ; il peut être beaucoup plus efficace de projeter une classe d'entités d'UTM à Albers plutôt que quatre d'Albers à l'UTM. Inversement, si la classe d'entités en coordonnées UTM contient de nombreuses entités par rapport au nombre total d'entités des quatre autres classes d'entités, il est plus efficace de projeter les autres classes d'entités d'Albers à UTM.
Pour améliorer les performances dans l'exemple ci-dessus, vous pouvez employer l'une des deux techniques suivantes :
- Définir l'environnement du système de coordonnées en sortie de géotraitement sur le système de coordonnées approprié (Albers dans l'exemple précité). A chaque fois que l'environnement du système de coordonnées en sortie est spécifié, il est recommandé de préciser une transformation géographique appropriée si nécessaire.
- Veillez à ce que la première entrée du jeu de données géographiques dans l'outil contienne le système de coordonnées qui réduira la quantité de données projetées (Albers dans l'exemple précité).
Evitez les systèmes de coordonnées inconnus
Le traitement des données avec un système de coordonnées approprié permet d'obtenir de meilleures valeurs par défaut pour la tolérance, la résolution et les domaines.
Vous devez éviter de traiter les données avec un système de coordonnées inconnu parce que les tolérances par défaut peuvent ne pas être adaptées pour l'outil. La valeur par défaut de Tolérance XY pour un système de coordonnées inconnu est 0,001 unité. Cette valeur est trop importante si les coordonnées des données sont dans un système de coordonnées géographiques où une unité (degrés décimaux) représente jusqu'à 110 kilomètres sur la surface de la Terre, ce qui signifie que la tolérance utilisée pour le traitement pourrait atteindre 110 mètres.
Le système de coordonnées affecte le résultat de l'outil
La relation spatiale ou topologique partagée par deux géométries dans un système de coordonnées peut changer lorsqu'elle est projetée sur un système de coordonnées différent. Par exemple, l'illustration suivante montre une ligne bleue qui connecte les villes de Jakarta et de Wellington. Selon le système de coordonnées dans lequel les données sont projetées et traitées, la ligne bleue qui relie les deux villes peut intersecter ou non la ville d'Alice Springs. Il est important de choisir un système de coordonnées approprié pour les données.
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