Topologie dans ArcGIS

Disponible avec une licence Standard ou Advanced.

Dans les géodatabases, une topologie est une disposition définissant la manière dont les entités ponctuelles, linéaires et surfaciques partagent une géométrie coïncidente. Par exemple, les axes médians de rues et les îlots de recensement partagent une géométrie commune, tout comme les polygones de sol adjacents partagent des limites communes.

L'utilisation d'une topologie fournit plus qu'un mécanisme de stockage des données. Dans ArcGIS, une topologie inclut l'ensemble des aspects suivants :

  • La géodatabase inclut un modèle de données topologique utilisant un format de stockage ouvert pour les entités simples (classes d'entités ponctuelles, linéaires et surfaciques), les règles de topologie et les coordonnées topologiquement intégrées entre les entités ayant une géométrie partagée. Le modèle de données inclut la capacité de définir les règles d'intégrité et le comportement topologique des classes d'entités qui participent à une topologie.
  • ArcGIS inclut des couches topologiques dans la carte qui sont utilisées pour afficher des relations, des erreurs et des exceptions topologiques. ArcGIS inclut également un jeu d'outils permettant l'interrogation, la mise à jour, la validation et la correction des erreurs des topologies.
  • ArcGIS intègre des outils de géotraitement permettant la création, l'analyse, la gestion et la validation de topologies.
  • ArcGIS inclut une logique logicielle avancée permettant d'analyser et de découvrir les éléments topologiques dans les classes d'entités ponctuelles, linéaires et surfaciques.
  • ArcGIS inclut une infrastructure de mise à jour et d'automatisation des données permettant de créer, gérer et valider l'intégrité topologique et d'effectuer la mise à jour d'entités partagées.
  • Les produits ArcGIS Desktop, ArcGIS Server et ArcGIS Pro disposent d’une logique logicielle ArcGIS permettant de naviguer dans les relations topologiques, d’utiliser la contiguïté et la connectivité et d’assembler des entités à partir de ces éléments. Par exemple, identifier les polygones qui partagent un tronçon spécifique, répertorier les tronçons qui se connectent sur un certain nœud, naviguer le long de tronçons connectés à partir de l'emplacement en cours, ajouter une nouvelle ligne et la graver dans le graphe topologique, fractionner des lignes à des intersections et créer les tronçons, les faces et les nœuds résultants, etc.

Eléments d'une topologie de géodatabase

Dans une géodatabase, les propriétés suivantes sont définies pour chaque topologie :

  • Le nom de la topologie à créer.
  • La tolérance d'agrégat utilisée dans les opérations de traitement topologique. La tolérance d'agrégat est un terme souvent employé pour faire référence à deux tolérances différentes : la tolérance XY et la tolérance Z. La valeur par défaut pour la tolérance d'agrégat est 10 fois la résolution de coordonnées.
  • La liste de classes d'entités. Vous devez d'abord répertorier les classes d'entités devant participer à une topologie. Elles doivent toutes utiliser le même système de coordonnées et être organisées dans le même jeu de données d'entité.
  • Le classement de précision relatif des coordonnées dans chaque classe d'entités. Si certaines classes d'entités sont plus précises que d'autres, vous souhaiterez leur attribuer un classement de coordonnées plus élevé. Il est utilisé dans la validation et l'intégration topologiques. Les coordonnées d'une précision inférieure sont déplacées vers les positions de coordonnées plus précises lorsqu'elles sont situées dans leur tolérance d'agrégat mutuelle. Les entités avec la précision la plus élevée doivent recevoir la valeur 1, des classes d'entités moins précises, la valeur 2, des classes d'entités encore moins précises, la valeur 3, et ainsi de suite.
  • Une liste de règles de topologie régissant la manière dont des entités partagent une géométrie.

Traitement de l'agrégation

La création de relations topologiques implique l'analyse des positions des coordonnées des sommets d'entité parmi les entités dans la même classe d'entités ainsi qu'entre les classes d'entités qui participent à la topologie. Celles situées à une distance inférieure à la distance spécifiée par rapport aux autres sont supposées représenter le même emplacement et une valeur de coordonnées commune leur est attribuée (autrement dit, elles sont capturées).

Une tolérance d'agrégat est utilisée pour intégrer les sommets. Tous les sommets dans les limites de la tolérance d'agrégat risquent d'être légèrement déplacés dans le processus de validation. La tolérance d'agrégat par défaut est établie à partir de la précision définie pour le jeu de données. La tolérance d'agrégat par défaut est 0,001 mètre dans les unités du monde réel. C'est 10 fois la distance de la résolution x,y (qui définit le niveau de précision numérique utilisé pour stocker des coordonnées).

La tolérance XY permet de faire correspondre des coordonnées coïncidentes (situées à une distance inférieure à la tolérance)

Deux tolérances d'agrégat : tolérance XY et tolérance Z

Dans ArcGIS, une paire de tolérances d'agrégat est utilisée pour intégrer les sommets :

  • Une tolérance XY pour rechercher les sommets séparés par une distance horizontale inférieure.
  • Une tolérance Z pour déterminer si les hauteurs Z (altitudes) des sommets sont situées dans leur tolérance mutuelle et doivent être agrégées.

Procédure d'agrégation (alignement) des coordonnées

La tolérance x,y doit être faible de sorte que seuls les sommets qui sont très proches (situés dans leur tolérance x,y mutuelle) se voient attribués la même position de coordonnées. Lorsque des coordonnées sont dans la tolérance, elles sont considérées comme étant coïncidentes et sont ajustées pour partager le même emplacement.

Ainsi, la tolérance x,y définit également la distance sur laquelle une coordonnée peut être déplacée sur l'axe x ou y (ou les deux) pendant l'agrégation. Par conséquent, les coordonnées peuvent être agrégées si elles figurent dans la tolérance XY, dans la dimension x ou y. Consultez le schéma ci-dessous. Les coordonnées peuvent se déplacer autant que cela est représenté par la ligne diagonale dans le diagramme, qui forme un triangle. A l'aide du théorème de Pythagore, la distance maximale dans laquelle les coordonnées sont agrégées est égale à la racine carrée de 2 fois la tolérance x,y.

Remarque :

Le théorème de Pythagore stipule que dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse (le plus long côté) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés.

Tolérance x,y

Tolérance x,y par défaut

La tolérance x,y par défaut est définie sur 0,001 mètre ou son équivalent dans les unités du système de coordonnées du jeu de données. Par exemple, si votre système de coordonnées est enregistré en pieds, la valeur par défaut est de 0,003281 pied (soit 0,03937 pouce). La valeur par défaut est 10 fois la résolution x,y par défaut, ce qui est recommandé pour la plupart des cas. Si les coordonnées sont stockées en degrés de latitude-longitude, la valeur de tolérance XY par défaut est 0,0000000556 degrés.

Algorithmes utilisés dans la validation et l'agrégation

Lorsque l'un des sommets d'une entité appartenant à la topologie se trouve dans les limites de la tolérance x,y d'un contour d'une autre entité de la topologie, le moteur topologique crée un nouveau sommet sur le contour pour permettre aux entités d'être intégrées géométriquement lors du processus d'agrégation.

Lorsque vous agrégez ou alignez des sommets d'entités lors de la validation de la topologie, il est important de comprendre la manière dont la géométrie des entités est ajustée. Tous les sommets d'une entité appartenant à une classe d'entités qui participe à une topologie peuvent être déplacés à condition qu'ils soient dans les limites de la tolérance x,y d'un autre sommet. Les sommets des entités de coordonnées de précision supérieure se déplacent moins et exercent une attraction gravitationnelle supérieure sur les coordonnées de plus faible précision. Les sommets des entités de précision égale feront l'objet d'une moyenne géométrique.

Il est important de savoir que la tolérance x,y n'est pas conçue pour généraliser des formes géométriques. En fait, elle est destinée à intégrer le réseau linéaire et les limites au cours des opérations topologiques, ce qui signifie qu'elle facilite la découverte des entités coïncidentes et dont les sommets figurent au même emplacement. Cela intègrera (alignera) les coordonnées situées dans la tolérance x,y mutuelle. Du fait que les coordonnées peuvent se déplacer dans les directions x et y dans les proportions de la tolérance d'agrégat, de nombreux problèmes potentiels peuvent être résolus en traitant les jeux de données avec les commandes faisant appel à la tolérance d'agrégat. Parmi ces difficultés, citons la manipulation de très petits surdépassements ou sous-dépassements, la micro-suppression des segments dupliqués et l'affinage de coordonnées le long des limites.

Mouvement maximal des sommets

L'agrégation fonctionne par déplacement sur la carte et identification des agrégats de coordonnées compris dans la tolérance x,y définie pour chacune des coordonnées. ArcGIS fait appel à cet algorithme pour découvrir, nettoyer et gérer la géométrie coïncidente entre des entités. Cela implique que les coordonnées des éléments géométriques coïncidents sont alignées sur la même position. Il s'agit là d'un principe à la base de nombreuses opérations et concepts SIG.

Suite au processus d'agrégation, les sommets d'entité peuvent se déplacer potentiellement plus que la tolérance d'agrégat dans deux directions.

  • La tolérance permet de calculer une distance horizontale et une distance verticale afin de rechercher des coordonnées à l'aide de la tolérance. La distance maximale selon laquelle une coordonnée peut se déplacer vers sa nouvelle position durant cette opération correspond à la racine carrée de 2fois la tolérance x,y.
  • L'algorithme d'agrégation est itératif. Il est donc possible dans quelques cas qu'une fois que les sommets sont déplacés, ils soient situés dans la tolérance d'agrégat d'autres sommets et puissent être déplacés plus que la racine carrée de 2 fois la tolérance x,y. Ce déplacement est très léger et se produit uniquement lorsque des sommets sont très proches mais ne sont pas situés complètement dans leur tolérance d'agrégat mutuelle (par exemple, à 0,001mètre les uns des autres). Comme les sommets de coordonnée sont déplacés légèrement à chaque processus itératif, ils peuvent être agrégés avec d'autres coordonnées, puis être déplacés sur la carte sur une distance supérieure à la tolérance.

Conseils utiles

Voici quelques conseils utiles pour les tolérances d'agrégat :

  1. Généralement, vous pouvez utiliser une tolérance x,y égale à 10 fois la résolution x,y et obtenir des résultats très corrects.
  2. Une tolérance x,y type correspond à un ordre de grandeur plus petit que la précision réelle de votre capture de données. Par exemple, si vos coordonnées d'entités peuvent être précises à 2 mètres, la tolérance x,y par défaut est de 0,001 mètre.
  3. Pour que le déplacement reste minimal, maintenez une tolérance x,y peu importante. Cependant, une tolérance x,y trop faible (par exemple, 2 fois la résolution x,y ou moins) risque de ne pas intégrer correctement le réseau linéaire des limites coïncidentes.
  4. Inversement, si la tolérance XY est trop élevée, les coordonnées des entités risquent de se chevaucher. Cela peut compromettre l'exactitude de la représentation des limites d'entités.
  5. Votre valeur de tolérance x,y ne doit jamais être proche de votre précision de capture (parfois appelée norme de précision cartographique). Par exemple, à une échelle de carte de 1:12000, cinq centimètres représentent 600mètres et un centimètre représente 120mètres sur le terrain. Une telle précision de capture de données est difficile à respecter lors de la numérisation et de la conversion d'analyse. Il convient de minimiser le mouvement des coordonnées en définissant la tolérance x,y sur une valeur bien inférieure à ces chiffres. Souvenez-vous que la tolérance XY par défaut dans ce cas serait de 1 mm, ce qui devrait fonctionner correctement dans la plupart des situations.
  6. Dans les topologies, vous pouvez définir le classement de précision des coordonnées de chaque classe d'entités. Il convient de définir le classement des coordonnées des entités les plus précises (par exemple, les entités à l'étude) sur1 et des entités moins précises sur 2, 3, etc., par niveaux décroissants de précision. Ainsi, les coordonnées des autres entités ayant un classement plus élevé (et donc une précision de coordonnées plus faible) viendront s'ajuster aux entités plus précises dont le classement est moins élevé.
  7. Bien souvent, vous souhaiterez certainement être en mesure de contrôler les classes d'entités qui ont le plus de chance d'être déplacées lors du regroupement. Par exemple, lorsque les entités d'une seule classe d'entités sont connues pour avoir des positions plus fiables qu'un autre jeu d'entités, vous pourriez capturer les entités les moins fiables sur les plus fiables. Les classements sont affectés aux classes d'entités dans la topologie de manière à s'adapter à cette situation courante. Les sommets des entités de faible précision respectant la tolérance d'agrégat sont capturés sur les sommets à proximité dont les entités ont une précision élevée. Les emplacements des sommets des entités de même précision situés à une distance inférieure à la tolérance d'agrégat feront l'objet d'une moyenne géométrique.

Topologies et jeux de données d'entité

Une topologie est construite sur un ensemble de classes d'entités qui sont gérées dans un jeu de données d'entité commun. Chaque nouvelle topologie est ajoutée au jeu de données d'entité dans lequel les classes d'entités et d'autres éléments de données sont contenus.

Lorsque vous créez la topologie, vous pouvez spécifier tout sous-ensemble des classes d'entités du jeu de données d'entité pour participer à la topologie en respectant les conventions suivantes :

  • Une topologie peut référencer une ou plusieurs classes d'entités du même jeu de données d'entité.
  • Un jeu de données d'entité peut avoir plusieurs topologies.
  • En revanche, une classe d'entités ne peut appartenir qu'à une seule topologie.
  • Une classe d'entités ne peut pas appartenir à une topologie et un réseau géométrique.
  • Toutefois, une classe d'entités peut appartenir à une topologie, ainsi qu'à un jeu de données réseau ou un jeu de données de MNT.

Classements des coordonnées

Les classements de précision des coordonnées que vous spécifiez pour les classes d'entités dans une topologie de géodatabase contrôlent le déplacement des sommets d'entités pendant la validation. Le classement vous aide à définir la manière dont les sommets sont déplacés lorsqu'ils sont compris dans leur tolérance d'agrégat mutuelle. Les sommets situés dans la tolérance d'agrégat mutuelle sont considérés comme ayant le même emplacement et sont capturés (les mêmes valeurs de coordonnées sont attribuées aux coordonnées comprises dans la tolérance d'agrégat).

Lorsque les classes d'entités n'ont pas toutes le même niveau de précision de coordonnées, par exemple si les données d'une classe ont été recueillies par arpentage ou à l'aide d'un système GPS (Global Positioning System) différentiel et que les données d'une autre classe ont été numérisées à partir d'une source moins précise, les classements de coordonnées permettent de garantir que les sommets dont le placement est fiable constituent les emplacements d'ancrage vers lesquels les sommets moins fiables sont déplacés.

Habituellement, la coordonnée la moins précise est déplacée vers la position de la coordonnée la plus précise, ou une nouvelle position est calculée comme étant la distance moyenne pondérée entre les coordonnées de l'agrégat. Dans ces cas, la distance moyenne pondérée est basée sur les classements de précision des coordonnées agrégées.

Une moyenne géométrique est établie pour les emplacements des sommets de même classement lorsqu'ils sont compris dans la même tolérance de grappe.

Veillez à attribuer les classements dans l'ordre approprié. Les entités ayant la plus haute précision reçoivent le classement 1, les entités moins précises le classement 2, et ainsi de suite.

Classements et tolérance de grappe Z

Les classes d'entités qui modélisent le MNT ou les bâtiments en trois dimensions disposent d'une valeur Z qui représente l'altitude pour chaque sommet. Tout comme vous contrôlez la manière dont les entités sont capturées horizontalement en fonction des classements et de la tolérance d'agrégat x,y, vous pouvez contrôler la manière dont les sommets coïncidents sont capturés verticalement à l'aide des classements et de la tolérance d'agrégat z, dans le cadre d'une topologie contenant des classes d'entités qui modélisent l'altitude.

La tolérance d'agrégat z permet de définir la différence d'altitude ou de valeur Z minimale entre des sommets coïncidents. Les sommets présentant une valeur z qui se trouve dans la tolérance d'agrégat z sont capturés ensemble au cours de la validation de la topologie.

Si vous réalisez la modélisation de bâtiments au sein d'une ville, deux bâtiments peuvent être adjacents et partager une limite commune du domaine x,y. Si les valeurs d'altitude des angles de bâtiment ont été relevées selon la technique de photogrammétrie, vous devez veiller à conserver la hauteur relative de chaque structure de bâtiment au cours de la validation de la topologie. En conférant une valeur nulle à la tolérance d'agrégat z, vous pouvez empêcher les valeurs z de se grouper lorsque vous valider la topologie.

Si vous modélisez un terrain, vous pouvez collecter des jeux de données avec des précisions x,y et z différentes. Dans ce cas, vous pouvez définir une tolérance d'agrégat z supérieure à zéro afin de permettre la capture. Afin d'éviter que les valeurs z recueillies à un niveau élevé de précision ne soient capturées sur des valeurs z dont la précision est inférieure, vous pouvez attribuer un classement à chaque classe d'entités. Les valeurs z des entités de classement inférieur sont capturées sur l'altitude des sommets de classement supérieur, s'ils sont compris dans la tolérance de grappe. Les valeurs z des sommets appartenant aux classes d'entités d'un même classement font l'objet d'une moyenne s'ils sont compris dans les limites de la tolérance d'agrégat.

La validation de la topologie fait la moyenne et capture les valeurs z de manière telle que chaque valeur z est ajustée selon un total qui n'excède pas la tolérance d'agrégat. Les valeurs z des sommets présentant la même tolérance d'agrégat x,y font l'objet d'une moyenne ou sont capturées dans des groupes.

Par exemple, si la tolérance d'agrégat z est égale à 5, les valeurs z de ces six sommets coïncidents font l'objet d'une moyenne en deux groupes 11,25 et 3,5 :

Sommet

Avant la validation

Après la validation

z0 (classement = 1)

12,5

11,25

z1 (classement = 1)

10

11,25

z2 (classement = 1)

7.5

3,5

z3 (classement = 1)

5

3,5

z4 (classement = 1)

2.5

3,5

z5 (classement = 1)

0

3,5

Exemple d'agrégation de valeurs Z

Dans l'exemple suivant, les sommets coïncidents ont des classements différents et la tolérance de grappe est égale à 5. Les valeurs Z font l'objet d'une moyenne et sont capturées en trois groupes, 22,5, 7,5 et 1,25 :

Sommet

Avant la validation

Après la validation

z0 (classement = 1)

25

22,5

z1 (classement = 1)

20

22,5

z2 (classement = 1)

7.5

7.5

z3 (classement = 2)

5

7.5

z4 (classement = 2)

2.5

1,25

z5 (classement = 2)

0

1,25

Exemple d'agrégation de valeurs Z

Les valeurs de tolérance d'agrégat z peuvent varier de zéro à l'étendue du domaine z (valeur z maximale – valeur z minimale).

Les classements représentent une mesure relative d'exactitude La différence de classement entre deux classes d'entités n'a aucune importance. Par conséquent, le fait de les classer aux niveaux 1 et 2 revient au même que de les classer aux niveaux 1 et 3 ou 1 et 10.

Règles de topologie

Les règles de topologie définissent les relations spatiales autorisées entre les entités. Les règles définies pour une topologie régissent les relations entre les entités à l'intérieur d'une classe d'entités, entre les entités de différentes classes d'entités ou entre des sous-types d'entités. Pour obtenir une liste et une description complètes des règles de topologie disponibles, reportez-vous à la rubrique Règles de topologie de géodatabase et correctifs d'erreurs de topologie pour les points, les lignes et les polygones.

Par exemple, la règle Ne doivent pas se superposer permet de gérer l'intégrité des entités dans la même classe d'entités. Si deux d'entités se superposent, les superpositions géométriques sont affichées en rouge (comme illustré ci-dessous par la zone rouge superposée dans les polygones adjacents et le segment linéaire des deux lignes).

Règle Ne doivent pas se superposer pour les polygones et les lignes. Les zones rouges montrent les erreurs détectées pendant la validation.

Des règles de topologie peuvent également être définies entre des sous-types de classes d'entités. Par exemple, supposons que vous avez deux sous-types d'entités linéaires rues, les rues normales (celles qui se connectent à d'autres rues aux deux nœuds) et les impasses (les voies sans issue sur un nœud). Une règle de topologie peut stipuler que les entités rues doivent être connectées à d'autres entités rues à leurs deux extrémités, sauf dans le cas où les rues appartiennent au sous-type voie sans issue ou impasse.

Utilisez le comportement et les relations spatiales de vos entités pour définir des règles de topologie.

Les relations spatiales expriment de manière spécifique la manière dont des entités partagent une géométrie coïncidente avec les règles pour le comportement de leurs représentations spatiales. Par exemple, voici certaines règles et relations spatiales courantes :

  • Les parcelles ne peuvent pas se superposer. Les parcelles adjacentes ont des limites partagées.
  • Les lignes d'écoulement ne peuvent pas se superposer et doivent se connecter les unes aux autres à leurs extrémités.
  • Les comtés adjacents ont des limites mitoyennes. Les comtés doivent recouvrir entièrement les états et être imbriqués dans ces derniers.
  • Les îlots de recensement adjacents ont des limites mitoyennes. Les îlots de recensement ne doivent pas se superposer, et doivent complètement recouvrir les groupes d'îlots et être imbriqués dans ces derniers.
  • Les axes médians de route doivent se connecter à leurs extrémités.
  • Les axes médians de route et les îlots de recensement partagent une géométrie coïncidente (segments et nœuds).

Chacune de ces situations définit un cas potentiel pour l'utilisation de règles de topologie afin de préserver l'intégrité des données.

Validation de topologie, erreurs et exceptions

Après avoir créé une nouvelle topologie ou apporté des modifications à une entité qui participe à une topologie, l'étape suivante consiste à valider la topologie. La validation de la topologie implique les quatre processus suivants :

  1. Décomposition et agrégation des sommets d’entité pour rechercher les entités coïncidentes qui partagent les mêmes emplacements (qui ont des coordonnées communes)
  2. Insertion des sommets de coordonnées communes dans des entités coïncidentes qui partagent une géométrie
  3. Exécution d’un ensemble de contrôles d’intégrité pour identifier les violations des règles qui ont été définies pour la topologie
  4. Création d’un journal des erreurs regroupant les erreurs topologiques potentielles de votre jeu de données d’entité

Au fur et à mesure que vous mettez à jour ou modifiez vos données, ArcGIS effectue un suivi des zones modifiées et les marque comme étant à valider. La validation sera exécutée uniquement sur les zones à valider de votre topologie. Si aucune modification ou mise à jour n'a été effectuée depuis la validation précédente, il n'y a rien à vérifier.

Erreurs et exceptions

Les violations de règles de topologie sont tout d'abord stockées comme des erreurs dans la topologie. Les entités d'erreurs enregistrent les endroits où des erreurs topologiques ont été découvertes pendant la validation. Certaines erreurs sont acceptables, auquel cas les entités d'erreurs sont marquées comme exceptions. Les erreurs et les exceptions sont stockées en tant qu'entités dans la couche topologique et permettent d'afficher et de gérer les cas où les entités ne doivent pas respecter les règles de topologie.

Les erreurs de topologie sont marquées comme des exceptions pendant la mise à jour

Vous pouvez créer un rapport indiquant les erreurs et exceptions relatives aux classes d'entités d'une topologie. Vous pouvez utiliser le rapport du nombre d'entités d'erreurs comme mesure de la qualité des données d'un jeu de données topologiques. L’inspecteur d’erreurs de ArcGIS Pro vous permet de sélectionner différents types d’erreur et d’effectuer un zoom sur les erreurs individuelles. Vous pouvez corriger des erreurs de topologie en modifiant les entités qui violent les règles de topologie. Après avoir validé les modifications, l'erreur est supprimée de la topologie.

Les outils de mise à jour permettent de sélectionner une erreur topologique et de choisir un correctif parmi ceux prédéfinis pour ce type d'erreur. Il permet aussi d'obtenir des informations complémentaires sur la règle violée ou de marquer l'erreur en tant qu'exception.

Les topologies de géodatabase sont suffisamment souples pour gérer des exceptions aux règles de topologie. Vous pouvez également marquer des erreurs en tant qu'exceptions. Les exceptions sont alors ignorées, bien qu'il soit possible de leur donner de nouveau un statut d'erreur, si vous décidez qu'elles représentent vraiment des erreurs et que les entités doivent être modifiées pour satisfaire aux règles de topologie.

Les exceptions sont une partie normale du processus de création et de mise à jour des données. Par exemple, la base de données des rues d'une ville peut comporter une règle selon laquelle les axes médians doivent être connectés aux deux extrémités à d'autres axes médians. Cette règle garantit normalement que les segments de rues sont correctement capturés sur d'autres segments de rue lors de l'édition. Toutefois, aux limites de la ville, il n'existe pas toujours de données de rues. Dans ce cas, les extrémités externes des rues ne sont peut-être pas capturées sur d'autres axes médians. Ces cas doivent être marqués comme des exceptions, tout en vous permettant de continuer d'utiliser la règle pour rechercher les cas où la numérisation ou l'édition des rues s'est révélée incorrecte.

Zones à valider et validation

L'une des principales fonctions des topologies de géodatabase est d'optimiser le temps consacré au traitement et à la validation des données d'entités qui participent à une topologie avant que celles-ci puissent être utilisées. De façon générale, les points suivants sont vrais :

  • Les classes d'entités qui participent à une topologie sont toujours disponibles pour une utilisation, indépendamment de l'état de la topologie.
  • La validation de topologie est exécutée par l'utilisateur. Vous choisissez le moment et la fréquence de la validation de la topologie (par exemple, après chaque opération de mise à jour ou moins fréquemment, par exemple, à la fin de chaque session de mise à jour).
  • Toutes les mises à jour effectuées sur chaque classe d'entités sont suivies de sorte que seules les zones modifiées doivent être revalidées.

Les zones à valider sont des zones ayant été modifiées, mises à jour ou affectées par l'ajout ou la suppression d'entités. Elles permettent à la topologie de limiter la zone à vérifier pour rechercher d'éventuelles erreurs topologiques pendant la validation de la topologie. Les zones à valider permettent le suivi des endroits où de nouvelles entités ont été ajoutées ou des entités existantes ont été modifiées. Il est ainsi possible de valider des parties sélectionnées de la topologie plutôt que la topologie entière.

Les zones à valider sont gérées automatiquement par ArcGIS

Les zones à valider sont créées par ArcGIS lorsqu'une entité qui participe à une topologie est créée ou supprimée, la géométrie d'une entité est modifiée, le sous-type d'une entité est modifié, des versions sont réconciliées, des propriétés de topologie sont modifiées, ou des règles de topologie de géodatabase sont modifiées.

La réconciliation de versions a le même effet que d'autres modifications ou mises à jour apportées à une classe d'entités ; les zones modifiées sont marquées comme à valider.

Les mouvements de structure, tels que l'ajout d'une nouvelle règle de topologie, impliquent que la topologie entière doit être revalidée (autrement dit, le jeu de données entier est marqué comme à valider).

Informations stockées dans une topologie de géodatabase

Les informations suivantes sont stockées dans le cadre d'une topologie de géodatabase :

  • La définition de topologie. Elle inclut un enregistrement de structure de toutes les propriétés spécifiées lorsque vous avez créé la topologie.
  • Les sommets de coordonnée communs pour toutes les entités qui partagent une géométrie coïncidente. L'opération de validation intègre des coordonnées à l'aide de l'agrégation pour identifier des sommets communs parmi les entités et les classes d'entités. Dans chaque cas, les sommets identifiés comme ayant le même emplacement sont écrits en tant que coordonnées pour toutes les entités auxquelles ils appartiennent dans toutes les classes d'entités. Ce sont les entités qui partagent une géométrie, par le biais de leurs coordonnées communes.
    Remarque :

    Ces coordonnées partagées sont utilisées par une topologie de géodatabase pour découvrir et interroger rapidement le graphe topologique de contours, de nœuds et de faces et leurs relations d'entités pour différentes opérations dans ArcGIS.

  • Une table de zones à valider contenant des zones qui recouvrent des entités ajoutées ou modifiées, ainsi que des zones de mises à jour de réconciliation pour le versionnement.
  • Trois tables d'entités d'erreurs topologiques sont enregistrées dans la topologie par l'opération de validation:
    • Erreurs de point
    • Erreurs de lignes
    • Erreurs de surface
    La géométrie de l'erreur topologique est écrite dans l'une de ces tables d'erreurs avec des informations sur les classes d'entités impliquées et la règle de topologie violée.
Exemple d’une zone à valider et d’une erreur dans une topologie

Les erreurs que vous marquez comme des exceptions sont également enregistrées dans les tables d'entités d'erreurs. Une colonne Exceptions contient les erreurs que vous identifiez comme étant des exceptions. En d'autres termes, une exception est une erreur pour laquelle la colonne des exceptions est cochée. Les erreurs et exceptions sont suivies au fur et à mesure que vous mettez à jour et gérez le jeu de données d'entité et la topologie.